9 décembre 2024
Une grue cendrée porteuse du virus grippal aviaire (IAHP) a récemment été découverte à Puydarrieux dans le 65. Lee département des Landes a détecté sur une même commune deux foyers en élevage.
Depuis le 9 novembre 2024, la France est passée à un niveau de risque élevé en matière d’influenza aviaire. Ce passage en risque « élevé » renforce l'arsenal de protection des élevages avicoles et généralise les mesures de prévention suivantes pour limiter au maximum les contacts entre les oiseaux sauvages et les oiseaux domestiques :
- claustration ou protection par des filets dans les établissements détenant moins de 50 volailles ou oiseaux captifs ;
- mise à l'abri et protection de l'alimentation et de l'abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles, avec des adaptations possibles ;
- interdiction, sauf dérogation, des rassemblements de volailles et oiseaux captifs ;
- restrictions du transport et de l'emploi d'appelants pour la chasse au gibier d'eau;
- interdiction de lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés ;
L'ensemble des mesures applicables est décrit dans l’arrêté ministériel du 25 octobre 2023, en particulier dans les articles 16 à 20 – CLIQUER ICI pour le consulter.
Seule l'application conjuguée de plusieurs mesures pourront limiter l'introduction de l’IAHP dans les élevages, en particulier :
- le confinement des volailles , y compris des canards vaccinés;
- l'application stricte de mesures de biosécurité ;
- la surveillance événementielle :
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- dans la faune sauvage : toute mortalité d'oiseaux sauvages doit être signalée à l'antenne départementale de l'Office français de la biodiversité au numéro suivant : 07.60.81.23.39;
Pour rappel : protocole relatif à la surveillance de la faune sauvage en niveau de risque élevé – CLIQUER ICI pour consulter les instructions.
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- en élevage : cf critères d'alerte à surveiller (Art. 22 de l'AM du 25/09/2023 – CLIQUER ICI pour le consulter.) : mortalité quotidienne multipliée par 3, baisse de la consommation quotidienne d'eau ou d'aliment de plus de 25 %, chute de ponte de plus de 15 % sur une journée ou de 5 %/jour sur 3 jrs consécutifs;
- la vaccination obligatoire dans les élevages détenant plus 250 canards et la surveillance associée. L'Etat participe à hauteur de 70% au dispositif de vaccination, reconduit depuis le 02/10/2024, après avoir montré son efficacité l'année dernière. Cependant, même si la vaccination réduit l’excrétion et limite ainsi d’éventuelles diffusions inter-élevages, elle ne peut pas prévenir dans les tous les cas l’introduction du virus de l’IAHP.
Une mobilisation et une attention sans faille de tous les acteurs de la filière avicole et des particuliers disposant de basse-cour est donc nécessaire pour limiter le risque actuel et à venir.