Commémoration de l'assassinat du commandant du maquis de Rieumes Jules Delattre
En raison de la crise sanitaire, cette commémoration se tiendra en format restreint sans public.
Merci de votre compréhension.
Chaque année, se déroule la cérémonie commémorative de la bataille du 17 juillet 1944 qui opposa le maquis de Rieumes aux troupes d'occupation conduites par la milice.
Mais historiquement on rend aussi hommage au commandant Jules Delattre assassiné par des miliciens le 9 août 1944 devant la maison Biassou.
Qui était ce commandant qui était à la tête du maquis local ?
En 1942, le Juge d'instruction de Muret, André Reboul, constitue avec quelques patriotes le groupe qui en 1944 deviendra le Maquis de Rieumes. En 1943, le groupe se structure avec Jules Delattre, Capitaine retraité de l'armée de l'air, habitant de Lherm qui deviendra plus tard le Commandant du Maquis de Rieumes. Cette troupe est rejointe par les rieumois : Robert Roger, docteur (médecin Capitaine de réser ve), Charles Chwartz, docteur (médecin Lieute- nant de réserve) et Jean Lécussan (Adjudant chef retraité de l'armée de terre) qui de par son expérience sera la vraie cheville ouvrière du maquis. L'année 1943 est consacrée au recrutement, à la formation, à l'organisation des équipes dans les villages des cantons d'Auterive, de Carbonne, de Muret et de Rieumes.
En 1944, les évènements s'accélèrent et après plusieurs parachutages un dépôt d'armes est constitué à Rieumes. Le premier semestre 1944 sera le temps des sabotages (voies ferrées, pylônes HT 1944, panneaux de signalisation…) jusqu'au 14 juillet 1944 avec dépôts de gerbe aux monuments aux morts de Rieumes et Muret accompagnés d'un défilé…les allemands réagissent en attaquant le 17 juillet le maquis avec 4 bombardiers de type Junker, des blindés et 200 hommes.
Les occupants perdront une vingtaine d'hommes avant que le maquis ne se replie sans aucune perte vers Fabas. Les escarmouches se multiplient jusqu'au fameux 9 août 1944. Ce jour là, en vacances scolaires, Monique Laffont, Henri Soum et Henriette Biassou à peine 13 ans, jouent devant l'ex garage Servant. Vers 16 H, une trentaine d'hommes armés, miliciens et gestapo bloquent la rue et guidés par un collabo se précipitent chez Laurent Caillis puis chez Eugène Pons le forgeron, les forçant violemment à monter dans une voiture. Le suivant sur la liste doit être le négociant en vin Dominique Biassou. Brusquement une voiture s'arrête à leur hauteur avec à l'intérieur le commandant Delattre. Ne réalisant pas le danger, le résistant descend de voiture pour parlementer et est immédiatement fauché par une rafale pendant que les 2 autres accompagnants blessés se réfugient chez les Biassou.
L'entrée protégée par le lourd portail du Chai résiste suffisamment pour permettre aux occupants de gravir les étages et d'ouvrir les fenêtres donnant sur les toits et les jardins avant d'accéder au grenier ultime cache. Ces fenêtres ouvertes feront diversion et laisseront à penser aux miliciens que Dominique Biassou s'est enfui. Craignant l'arrivée imminente du Maquis les assaillant repartent à la hâte laissant le corps de Delattre criblé de balles et deux blessés.
Le 7 août à partir de 9H30, aura lieu un rassemblement place du Foirail, qui sera suivi d'un dépôt de gerbe devant le gisant du Commandant Delattre. Puis à 11H30, un dépôt de gerbe aura lieu dans la forêt de Lautignac-savères devant la stèle commémorative de la bataille du 14 juillet 1944.
Cette cérémonie du souvenir sera présidée par Madame TRULLS Annie, présidente de l'amicale des Combattants Volontaires Réfractaires et Maquisards de Rieumes-Muret.